Fête de la musique… en crise !

Installé à Marseille depuis quelques mois, c’est naturellement dans ses rues que j’ai décidé hier de passer la fête de la musique. Habitué des soirées du 21 juin dans mon Var natal, plus précisément dans la petite ville de Sanary, je m’attendais à y trouver les mêmes groupes de jeunes massacrant quelques morceaux de rock, reggae, ou varièt’ mais en plus grand, à l’échelle d’une ville immense comme la cité phocéenne.
Malheureusement pour les amateurs de musique venus en nombre à Marseille, cette fête-là n’était pas celle des musiciens mais bel et bien celle des marchands ambulants ! Des canettes, des sandwich, des brochettes, des frites, du punch, des fruits, on pouvait acheter de tout aux centaines d’étals installés pour l’occasion dans toutes les rues un tantinet passantes de la ville. Faire un pas dans les alentours du cour Julien tenait de l’épreuve d’endurance tant la dizaine de barbecues installés dans les rues si étroites dégagaient une fumée épaisse !
A en croire la proportion de vendeurs à la sauvette, au moins trois fois plus nombreux que les musiciens, la crise s’est insinuée partout, même dans les plus infimes moment de salut que nous laisse parfois le calendrier. On est loin de la vision idyllique de la musique et de sa « victoire éternelle (…) sur les défaites de l’humanité » dont parlait Akhenaton il y a quelques années !